La presse locale avait déjà pu bénéficier, en  octobre 2012, d’une première visite du chantier. Cet ambitieux projet de rénovation-extension du musée aura coûté 23,35 millions d’euros répartis entre l’Etat (30%), la Région (20%), le département de la Drôme et la ville de Valence (37% soit 8, 64 millions d’euros). Le chantier qui a mobilisé plus de 400 personnes a eu des retombées économiques directes et indirectes pour l’emploi local (sur 60 entreprises concernées, 25 étaient locales).

Le chantier a commencé en juillet 2010.  Suite à la découverte fortuite fin 2010 d’un odéon antique, le chantiera dû être interrompu.   Il s’agit d’un édifice dédié au chant et à la représentation. L’Odéon antique de Valence serait le troisième monument de ce type connu en Gaule après celui de Lyon et Vienne.

En 2006 au terme d’un  concours  européen de maîtrise d’ouvrage, c’est le projet de l’atelier d’architecture parisien Jean Paul Philippon qui a été retenu. Ce projet associe valorisation patrimoniale de l’ancien palais épiscopal et extensions contemporaines soulignées par la transparence d’un belvédère qui offrira une vue exceptionnelle sur la vallée du Rhône et les montagnes du Vercors. En s’ouvrant sur les boulevards, l’accueil du musée devient un passage reliant la ville moderne au centre historique. Ce sera non seulement un lieu d’exposition et de collection mais aussi un lieu que l’on fréquente offrant de multiples resssources (CDI, ateliers enfants, jardin).

Le musée malgré son attrait ne pouvait plus assurer correctement ses missions de service public (conservation des œuvres, et accueil du public). Le projet d’extension-rénovation était devenu incontournable. L’extension du bâtiment a permis de passer de  2000 à 5750 m2 dont 1000 m2 de réserves extérieures. Le musée sera  adapté à l’accueil du public et , outre les collections,  offrira des espaces plus confortables, un espace de documentation de 10.000 ouvrages et revues spécialisés en Art et Archéologie, en réseau avec la médiathèque et la documentation de l’école supérieur d’art et design Grenoble / Valence. Ce lieu proposera aussi de multiples formes de rencontre : table ronde, conférence, performance, événement nocturne, ateliers pédagogiques et scolaires. A disposition aussi des outils numériques, un site internet rénové, des applications smartphones et tablettes,  des tables multimédias, un réseau wifi gratuit, un parcours sensoriel à destination du public handicapé.

Le parcours visiteur commence en chronologie  inversée. Au rez-de-chaussée les collections archéologiques, histoire du palais épiscopal et du groupe cathédral.  Au second niveau, un espace sera consacré à  la vie dans la cité et le territoire de Valence.

Au troisième niveau, la pré et protohistoire de la moyenne vallée du Rhône des civilisations ayant occupé le territoire ( de 400 000 ans avant JC à la veille de la conquête romaine) sera développée.

Le parcours beaux-arts s’intéressera  au paysage comme genre à part entière : du XVIe siècle à  l’art contemporain avec des paysages habités, inhabités ou un  paysagisme abstrait de l’après-guerre. La salle d’histoire naturelle  a été conservée mais sera restaurée. Les peintures,fondatrices du musée, d’Hubert Robert (1733-1808) feront la jonction entre les collections d’archéologie et l’art contemporain. La collection est la plus importante après  le Louvre ou le musée de l’Ermitage à Saint Pétersbourg .Le musée propose depuis une vingtaine d’année une politique ambitieuse d’acquisition et de restauration. 300 œuvres étudiées et restaurées et 350 sont en cours de restauration. Plusieurs centaines sont venues enrichir les collections, beaux-arts, art contemporain, archéologie préhistorique, gallo-romaine ou moderne.

L’aménagement intérieur est en cours. La totalité du  bâtiment sera remis à la ville dès juillet 2013. La partie contemporaine accueillera le centre de documentation, les bureaux de la conservation et celui des Amis du musée. Le musée de Valence ouvrira une nouvelle page de son histoire en offrant un équipement culturel majeur en sud Rhône Alpes, accessible à tous.

Le second semestre 2013 verra  la mise en place de la  muséographie et l’installation des collections. Selon l’architecte Philippon, ce ne sera qu’avec la muséographie et les collections mises en place que l’on pourra juger du résultat. Pour l’instant pas de muséographie les travaux avancent, il reste encore beaucoup à faire pour que tout soit prêt le 13 décembre 2013 date fatidique d’ouverture du musée au public.